Mystères à Soulwood T4 : Le cercle de la lune by Faith Hunter

Auteur:Faith Hunter [Faith Hunter]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Bookmark
Publié: 2024-06-26T04:00:00+00:00

Chapitre 11

Mon doigt commença à appuyer sur la détente.

Miam étincelait dans la nuit. Un bruit sec, comme une vive rafale d’air, résonna. Et elle disparut. Volatilisée, tout simplement. Quelque chose s’écrasa au sol à côté de moi dans l’obscurité.

Le choc fit s’envoler ma soif. Je relâchai la détente en faisant volte-face, remarquant… quelque chose, qui roulait, sifflait et gémissait dans le noir.

— Qu’est-ce qu’il s’est passé ? demandai-je en regardant les ténèbres devant moi.

— Lincoln Shaddock, répondit Occam. Il a plaqué Miam dans l’herbe. Il vient de sauver notre peau.

Je me laissai tomber lourdement par terre et poussai une longue expiration. Des moustiques sifflèrent autour de moi. S’ils étaient là auparavant, je ne les avais pas remarqués. Je finis par ranger mon arme, luttant contre les larmes et la soif de sang. Occam se baissa à côté de moi, genoux écartés, les mains jointes devant lui. Je distinguai des officiers dans l’obscurité. Ils dévisageaient ses cicatrices mais, à mes yeux, il était simplement Occam. Il me tendit mon pieu et tapota son micro pour l’éteindre.

— Bien joué, Nell, ma belle. Ça va ?

— Comme sur des roulettes.

Les derniers vestiges de ma soif de sang s’agitèrent au fond de moi.

— Menteuse.

— Ça va. Vraiment. Il faut qu’on aille dans la maison pour apporter notre aide.

J’aurais tout le temps de réfléchir à la remarque de Miam plus tard.

— Oui, allons-y.

Il m’offrit sa main et je le laissai me hisser sur mes jambes.

— C’était avant que je te rencontre, ajouta Occam. Il n’y a rien eu depuis.

Un mélange confus de soulagement et de bonheur emplit ma poitrine, et je souris à mon homme-chat qui avait lu dans mes pensées.

— Bien.

Ensemble, nous montâmes dans sa voiture et nous élançâmes dans la rue en direction du champ de bataille de Ming. Nos armes tirées et tenues des deux mains, nous courûmes en petites foulées dans la cour et l’allée de la maison.

Deux humains blêmes étaient étendus sur la pelouse, immobiles. Je couvris Occam pour qu’il aille vérifier le pouls de chacun d’eux. Ils saignaient abondamment et leurs gorges, leurs poignets et leurs avant-bras étaient marqués de trous causés par plusieurs vampires. Les Naturaleza se nourrissaient à n’importe quel point de pulsation de leur bétail, et je ne tins pas à savoir quelles autres zones avaient été mordues sur ces humains.

Je me mis à trembler, sentant des picotements au bout de mes doigts. J’étais en hyperventilation. Je luttai pour ralentir mon souffle, regrettant de ne pas pouvoir toucher le sol du bout de l’index. De ne pas pouvoir appeler Soulwood et y chercher le calme à travers la terre. Le risque était trop grand qu’il perçoive le sang au sol comme un sacrifice. Je ne pouvais pas faire miennes cette terre et toutes ces victimes. Mes secrets. Je devais les protéger à tout prix.

— Nell ? m’appela Occam.

— Ça va. Simple moment de stress de bleue, mentis-je sans parvenir à duper Occam.

L’éclairage de la maison filtrait à travers la porte ouverte et baignait le jardin de lumière.

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